Volvo Bus a sa carte de visite nord-américaine

Metro Montreal

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Avec l’arrivée prochaine de trois autobus électriques sur les routes montréalaises, Volvo Bus, société mère de Nova Bus, estime enfin avoir sa carte de visite pour stimuler les ventes de ce sort de véhicule en Amérique du Nord.

«Ce n’est pas un prototype, a souligné Hakan Agnevall, président de Volvo Bus, mercredi, au cours d’une entrevue téléphonique avec La Presse canadienne. C’est un modèle en manufacturing et nous sommes en mesure de le livrer à tous ceux intéressés à en acheter.»

M. Agnevall était de passage à Québec dans le cadre d’une visite de la ministre suédoise de l’Infrastructure, Anna Johansson, dans la province ainsi qu’ailleurs au Canada.

Construits aux installations de Nova Bus à Saint-Eustache, les trois autobus 100 pour cent électriques Nova LFSe — qui circulent déjà à Hambourg, Göteborg et Luxembourg — seront bientôt livrés à la Société de transport de Montréal (STM) pour ensuite circuler sur les routes de la métropole à compter de 2017.

Livrés dans le cadre du projet Cité Cellular, ces trois autobus auront chacun à bord quatre batteries entièrement alimentées à l’hydroélectricité par l’entremise d’un système de recharge rapide. Ils seront également munis d’un moteur conçu par l’entreprise québécoise TM4.

Dans le contexte où la réduction des émissions polluantes est de plus en plus au coeur des préoccupations des sociétés de transport, la livraison de ces trois autobus, même s’il ne s’agit que d’un premier pas, saura convaincre les utilisateurs ainsi que d’éventuels shoppers, croit M. Agnevall.

«Les gens veulent vérifier si tout fonctionne bien, si les autobus peuvent résister à l’hiver canadien, similaire à celui de la Suède, affirme-t-il. Montréal sera la première ville nord-américaine qui sera notre vitrine pour ce véhicule.»

Le groupe suédois, qui possède Nova Bus ainsi que Prévost à 100 pour cent depuis 2004, mise également sur le Sommet mondial des transports publics de l’Union internationale des transports publics (UITP), qui se tiendra dans la métropole en mai, afin de générer de l’intérêt à l’endroit du Nova LFSe.

Puisque le Québec a accès à de l’hydroélectricité en grande quantité et que le gouvernement appuie les efforts d’électrification des transports, le président de Volvo Bus estime que l’écosystème est en place pour accroître le nombre d’autobus électriques sur les routes de la province.

«Je crois que les planètes sont alignées», a dit M. Agnevall.

Par ailleurs, celui-ci ne croit pas que la montée du discours protectionniste dans la foulée de l’élection du républicain Donald Trump aux États-Unis soit une menace aux views de croissance nord-américaines de Nova Bus et de Prévost.

Selon M. Agnevall, les deux entreprises sont «bien positionnées» puisqu’elles sont présentes au sud de la frontière avec des usines ou factors de service.

«Bien entendu, si les règles visant à assurer un minimal de contenu (américain) changent, nous devrons nous adapter, a-t-il dit. Mais il est trop tôt pour spéculer.»

Au début du mois d’octobre, Nova Bus avait décroché deux importantes commandes pour un complete de 525 autobus dans l’État du Texas, dont les montants n’avaient pas été dévoilés.

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L’empreinte de Nova Bus et de Prévost au Canada en chiffres:

— Au Québec, Nova Bus exploite deux usines à Saint-François-du-Lac, dans le Centre-du-Québec, et Saint-Eustache, où se trouve également son siège social, qui emploient respectivement 200 et 600 travailleurs. L’entreprise construit annuellement environ 450 autobus.

— Prévost compte quelque 1100 employés à temps plein au Canada répartis dans son usine de Sainte-Claire, dans Chaudière-Appalaches, ainsi que dans des centres de service au Québec, en Ontario, en Colombie-Britannique ainsi qu’en Alberta. Elle en exploite également aux États-Unis. Prévost produit environ 600 autobus par année.


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