OTTAWA — La délégation américaine à la session annuelle de la Fee de la situation de la femme des Nations unies comprend cette année des organisations qui sont notamment opposées à l’avortement ou fermées à la diversité sexuelle.
Le département d’État américain a ainsi délégué à cette grande conférence annuelle à New York des membres du Centre pour la famille et les droits de la personne, qui s’oppose à l’avortement et à l’inclusion de l’orientation sexuelle et de l’identité de style comme motifs de discrimination dans les lois et les politiques gouvernementales.
L’administration du président Donald Trump a aussi invité l’organisme Heritage Basis, un groupe de réflexion conservateur qui soutient que les lois qui protègent la communauté LGBTQ contre toute discrimination devraient aussi protéger les droits de ceux qui ne croient pas à l’identité de style ou qui s’opposent au mariage gai.
Des organismes qui militent en faveur du droit des femmes, des filles et des communautés LGBTQ — des deux côtés de la frontière — sont outrés par la présence de ces groupes de droite au sein de la délégation américaine. Ils s’inquiètent aussi du message envoyé par l’administration Trump et ce qu’il laisse présager quant aux futures politiques américaines, aux États-Unis et à l’étranger.
Helen Kennedy, de l’organisme de défense des LGBTQ Egale Canada, estime que Washington sert «un peu une gifle» à tout le travail qui sera accompli lors de cette session annuelle de la Fee de la situation de la femme des Nations unies.
Un porte-parole de la ministre fédérale de la Situation féminine, Maryam Monsef, qui a dirigé cette semaine la délégation canadienne à New York, a rappelé que le gouvernement libéral n’avait aucun contrôle sur le choix des délégués des autres pays.
La 61e session annuelle de la Fee de la situation de la femme des Nations unies se tient du 13 au 24 mars sous le thème: «L’autonomisation économique des femmes dans un monde du travail en pleine évolution».
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