Y a-t-il trop de restaurateurs à Montréal?

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MONTRÉAL — David McMillan, copropriétaire du restaurant prisé à Montréal Joe Beef, déplore que pratiquement n’importe quelle personne intéressée, indépendamment de son expérience, puisse ouvrir un restaurant dans la métropole gastronomique.

«Je ne pourrais pas décider demain matin d’exercer la plomberie ou de m’improviser électricien, a-t-il fait valoir en entrevue avec La Presse canadienne. À Montréal, vous pouvez demander un permis de restaurant et l’obtenir immédiatement — c’est un problème, selon moi», a ajouté M. McMillan.

Son level de vue ne fait pas l’unanimité dans le secteur de la restauration, mais reflète en partie le débat qui a cours entre les cooks, les propriétaires de eating places, les citoyens et les politiciens au Québec.

Avec une féroce concurrence et de minces marges de income — environ 2,7 pour cent en moyenne —, le rôle que devrait jouer le gouvernement du Québec dans l’un des secteurs les plus dynamiques de la province demeure supply de frictions.

Le débat n’est pas nouveau, et a été réalimenté plus tôt cette année par Carlos Ferreira, notamment à la tête du café Ferreira, qui affirme que Montréal devrait imposer des quotas dans certains quartiers pour restreindre la concurrence et aider des eating places bien établis en difficulté à maintenir leurs activités.

«Je ne crois plus au libre-marché. Nous devons protéger les bons eating places», a dit M. Ferreira à ce second.

Le célèbre chef Daniel Vézina a soutenu récemment que la cessation des activités de bon nombre de eating places quelques mois après leur ouverture montrait qu’il y avait trop d’adresses culinaires à Québec et à Montréal.

«Tout le monde veut ouvrir un restaurant, devenir chef — cela doit changer», a dit M. Vézina aux journalistes.

Montréal compte une proportion de eating places par habitant parmi les plus élevées en Amérique du Nord, et la prolifération d’endroits pour manger inquiète certains politiciens.

La principale artère commerciale dans le quartier de Saint-Henri est devenue si populaire auprès des restaurateurs que les conseillers ont décidé d’adopter un règlement pour créer ce qu’ils ont qualifié de «meilleur équilibre» entre les détaillants, les autres entreprises de providers et les eating places.

Le règlement interdit l’ouverture d’un nouveau restaurant sur la rue Notre-Dame — où le Joe Beef est situé — à moins de 25 mètres d’un restaurant déjà existant.

M. McMillan estime que ce règlement est une bonne idée.

Selon lui, si tous les espaces commerciaux d’une rue sont occupés par des eating places, il n’y a pratiquement personne qui s’y promène avant 18h, ce qui plomberait la vitalité d’un quartier.

Toutefois, sa principale récrimination est que des gens ayant des connaissances culinaires très limitées risquent de mettre la santé de shoppers en hazard.

«À tout le moins, il devrait y avoir une forme de certification», a-t-il fait valoir.

Cela pourrait toutefois tourner au cauchemar bureaucratique à l’picture du secteur de la development au Québec, a affirmé François Meunier, vice-président aux affaires publiques et gouvernementales de l’Affiliation des restaurateurs du Québec.

Alors que les cooks et les propriétaires ne peuvent s’entendre sur des éléments tels que les quotas de eating places et les certifications de chef, M. Meunier affirme que les income de la plupart de ses membres sont menacés par les travaux sur les routes, les taxes foncières élevées et les coûts reliés au permis, ainsi que par la possibilité d’une hausse du salaire minimal à 15 $ l’heure.

«Ce ne sont que des restaurateurs qui se plaignent qu’il y a trop de eating places. Demandez aux gens, aux citoyens, ils ont un choix complet, et de bons prix pour de la qualité comparativement à d’autres villes», a dit croire M. Meunier.


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