De la végétation poussant sous une ligne haute rigidity dans Hochelaga-Maisonneuve crée un enjeu de sécurité. Sous cette «autoroute» du courant électrique dans l’est de Montréal, au niveau du boisé Steinberg, des arbres dont la cime touche les câbles menacent la fiabilité du réseau. Surtout, ils posent un risque d’incendie.
«Dans trois à quatre semaines, quand ça va bourdonner, il y aura un risque de contact», pointe le directeur des affaires réseau et végétation à Hydro-Québec, Hugo Laperle. Sur place, on peut constater que la cime des arbres est parfaitement taillée au niveau des câbles.
Cette ligne de haute rigidity dessert plusieurs milliers d’habitations et d’entreprises. L’enjeu de panne dans le secteur pose un problème tant pour la sécurité que la fiabilité du réseau. Selon M. Laperle, il y a là un vrai risque de courtroom circuit.
L’entreprise publique a entamé des démarches avec les résidents du quartier – tout particulièrement ceux qui ont à cœur la défense du boisé. «On sait que les citoyens veulent le préserver», souligne le conseiller de communication d’Hydro, Jonathan Laporte. Ce dernier est bien conscient qu’il s’agit d’un «secteur smart», le même que celui où Ray-Mont Logistiques est en conflit avec de nombreux riverains.
Replanter des arbres
La coupe des tiges concernées, environ une centaine, sera de cinq mètres de chaque côté du poteau. Hydro-Québec voudrait réaliser ses travaux cette année, idéalement au printemps. Cependant, les discussions avec les résidents pourraient repousser l’intervention à l’automne, voire au printemps 2024.
L’entreprise dit vouloir «contribuer positivement à la revitalisation du boisé», en concertation avec les riverains. Mardi four avril, elle a rencontré deux groupes, le premier accompagné d’un médecin pour l’environnement. «L’accueil a été très positif. On veut travailler en collaboration», relate M. Laporte.
«On apprécie leur démarche», confirme la porte-parole du groupe citoyen Mobilisation 6600 Parc-Nature MHM, Anaïs Houde, qui milite pour la création d’un parc-nature à l’endroit du boisé Steinberg. «Mais leur volonté à couper nous reste au travers de la gorge», tempère-t-elle.
L’entreprise a conclu un partenariat avec l’organisme Saverdi pour replanter au minimal une centaine d’arbres. La promesse: tout ce qui est coupé sera replanté, «avec un most de biodiversité pour que le boisé reprenne le territoire», affirme la directrice générale de l’OBNL, Maline Anagries. Le plan de plantation sera élaboré conjointement avec la inhabitants dans les prochaines semaines.
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