Classée 12e mondialement, Annie Guglia fait partie des rares adeptes féminines du skateboard à très haut niveau sur la planète. À 26 ans, cette résidente d’Ahuntsic se prépare activement aux prochains Jeux olympiques et veut, au passage, inspirer de nouvelles «skateuses».
C’est officiel, les prochains JO qui se tiendront à Tokyo en 2020 inscriront cinq nouveaux sports activities à leur programme: l’escalade, le karaté, le surf, le baseball-softball et le skateboard.
«On m’a dit de me préparer en attendant les sélections officielles», indique Annie Guglia qui s’est classée première au Canada dans cette self-discipline. Pour les quatre prochaines années, elle devra prendre half au plus grand nombre de compétitions et obtenir les meilleurs résultats possibles.
De toute évidence, la résidente d’Ahuntsic est un espoir canadien, mais dans un sport qui a plus l’apparence d’un passe-temps de jeunes désœuvrés. «L’inscription aux Jeux olympiques efface l’facet mauvaise réputation que peut avoir le skateboard», souligne Mlle Guglia.
Au-delà des performances sportives, la jeune femme doit aussi lutter contre les préjugés. «C’est considéré comme un sport extrême, donc dangereux et donc pas pour les filles», s’insurge-t-elle.
Alors qu’elle tente de convaincre les jeunes de voir le skateboard comme une self-discipline sportive, elle s’efforce aussi de rejeter les à-priori.
Elle enseigne cette self-discipline sportive à l’école Jeanne-Mance, dans l’arrondissement du Plateau-Mont-Royal, où un mini skateparc a été installé pour les enfants. «En intéressant les jeunes dans l’école, on recrute de nouveaux skills chez les filles», observe-t-elle.
Parcours difficile
Mlle Guglia a découvert les planches à roulettes grâce à son jeune frère. Elle a poursuivi sa ardour au niveau compétitif en se trouvant un modèle féminin.
«Celle qui m’a inspirée pratique toujours ce sport, mais au bout d’une carrière de 14 ou 15 ans, je me retrouve au même niveau qu’elle à solliciter les mêmes commanditaires», note-t-elle.
Mlle Guglia a participé récemment au tournage de Give up your day job (quitte ton emploi everlasting), un movie sur les filles qui pratiquent cette self-discipline. Il regroupe sept des meilleures planchistes dans le monde.
«C’est un movie qui a été fait par des passionnés et c’est un des rares, voire le seul, qui présente que des filles alors que des productions de ce style avec des gars sont nombreuses», regrette-t-elle. Il sera diffusé en avant-première, à Londres, le 9 décembre et devrait bientôt être disponible sur différentes plateformes.
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