LA HAYE, Pays-Bas — Le chef turco-néerlandais d’un parti politique promigrants s’est retiré d’un débat, mardi, à la veille des élections législatives aux Pays-Bas.
Le diffuseur nationwide NOS a indiqué que Tunahan Kuzu, du parti Denk, n’avait pas participé à l’événement automotive il refusait de débattre avec le populiste de droite Jan Roos.
Durant le débat télévisé, M. Roos a qualifié M. Kuzu de «chien de poche» du président turc Recep Tayyip Erdogan, et parlé de son absence comme d’un geste «lâche» et d’un «mépris de la démocratie».
Le débat constituait le dernier affrontement entre les dirigeants politiques avant les élections qui se tiennent mercredi.
Le scrutin se déroule en plein coeur d’une crise diplomatique entre les Pays-Bas et la Turquie relativement à la décision des Pays-Bas d’empêcher deux ministres turcs de prendre la parole lors de rassemblements sur un référendum à venir qui accorderait plus de pouvoirs à M. Erdogan en Turquie. Les Néerlandais considèrent que les réformes constitutionnelles proposées en Turquie équivaudraient à un recul en matière de démocratie.
Le premier ministre néerlandais, Mark Rutte, a offert la démission de son gouvernement au roi des Pays-Bas, mardi — une formalité en vue des élections législatives. La coalition formée des libéraux du VVD de M. Rutte et des travaillistes continuera d’agir comme gouvernement intérimaire.
Les élections devraient être suivies par de longues discussions sur une nouvelle coalition entre plusieurs partis, étant donné qu’il est peu possible qu’un seul parti obtienne la majorité.
Bien qu’un gouvernement intérimaire ne soit pas censé prendre de décisions importantes, M. Rutte pourrait tout de même faire face à des moments difficiles au cours des prochaines semaines, compte tenu de la querelle diplomatique avec la Turquie qui s’est aggravée au cours des derniers jours.
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