Alors que la situation ne semble pas s’améliorer quant aux files d’attente à la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ), les employés vivent difficilement la crise.
«Les gens que je représente sont exténués», partage le président général du syndicat de la fonction publique et parapublique du Québec (SFPQ), Christian Daigle à Métro. Il explique que la SAAQ faisait déjà face à un manque de main-d’œuvre, et qu’ils ne disposent désormais tout simplement pas des effectifs pour répondre à la demande.
«Beaucoup ne prennent pas de pause, pas de diner non plus et doivent travailler du temps supplémentaire» afin de tenter de suivre le rythme demande par la crise. «Ça démontre encore plus qu’on était à la limite des providers qu’on pouvait donner», ajoute le chief syndical.
Le gouvernement a annoncé qu’à partir de lundi, 150 nouveaux employés seront graduellement déployés dans sept succursales de la SAAQ pour pallier au manque de main-d’œuvre. M. Daigle doute cependant de l’efficacité de la mesure, rappelant qu’il nécessiterait au minimal une semaine de formation pour être succesful d’offrir un service de base.
L’origine de la crise
Pour le SFPQ, la trigger des ratées de la SAAQ est avant tout d’une mauvaise planification du changement de gestion amené par l’arrivée de SAAQclic afin d’effectuer ses transactions en ligne. Un projet de plusieurs hundreds of thousands de dollars qui n’avait «pas de plan B ou de plan C si l’informatique ne fonctionne pas», une prise de risque related «de la pensée magique» pour le représentant syndical.
«Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas eu de période de transition ou de rodage», ajoute M. Daigle. En plus de bogues rencontrés par les usagers, de nombreux employés aussi rencontrent des problèmes informatiques, informe-t-il.
Les providers de la SAAQ avaient, quant à eux, été mis sur pause pendant trois semaines. Dans cette période, le syndicat explique que plus de 430 000 transactions n’ont pas pu être exécutées, un travail énorme à rattraper pour laquelle aucune mesure supplémentaire n’avait été prévue, selon M. Daigle.
Il critique aussi le manque de communication de la half du gouvernement. Il aurait souhaité voir une campagne incitant les gens à compléter leur profil d’identité numérique, nécessaire aux transactions de SAAQclic.
«Ce qui me surprend le plus c’est que la ministre Geneviève Guilbault ne l’a pas vu venir», explique M. Daigle. Il invite la ministre des Transports et de la Mobilité sturdy à venir avec lui sur le terrain pour rencontrer les citoyens et voir ce qu’ils pensent de son travail.
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