WASHINGTON — Le piratage présumé effectué par la Russie durant la campagne électorale ne doit pas se transformer en «match de soccer», a prévenu vendredi le président sortant des États-Unis, Barack Obama, ajoutant du même souffle espérer que son successeur, Donald Trump, allait prendre au sérieux toute ingérence étrangère une fois qu’il sera en poste.
Donnant sa dernière conférence de presse de l’année, M. Obama a affirmé avoir confronté le président russe Vladimir Poutine au sujet du piratage. Le président sortant lui a dit de mettre fin à de telles pratiques sans quoi «il y a aura de sérieuses conséquences», a-t-il raconté.
Il a par ailleurs critiqué les journalistes qui ont couvert l’affaire des courriels de démocrates piratés et rendus publics durant la campagne électorale, les accusant d’avoir développé une «obsession» sur le sujet.
Il a toutefois pris soin de ne pas expliquer la défaite d’Hillary Clinton par cette controverse autour des courriels.
L’ébruitement d’un rapport confidentiel de l’Agence centrale de renseignement (CIA) attestant que Moscou est intervenue durant la campagne électorale pour aider Donald Trump à l’emporter a ravivé les relations déjà tendues entre les États-Unis et la Russie.
M. Obama a par ailleurs de nouveau accusé les Russes de freiner les efforts déployés par la communauté internationale pour mettre fin à la guerre civile en Syrie, où les forces gouvernementales ont vivement combattu les rebelles dans leur enclave d’Alep, ces derniers mois.
Il a blâmé la Russie et l’Iran pour le soutien qu’ils apportent aux forces du régime de Bachar el-Assad.
«Le sang de ces atrocités est sur leurs mains», a-t-il dit alors qu’il s’apprêtait à partir en path d’Hawaii pour ses vacances des Fêtes.
Les huit ans de Barack Obama au pouvoir se concluent sur une bonne word pour le président sortant, alors qu’il jouit d’un taux de popularité en croissance. De nombreux observateurs craignent toutefois que l’arrivée de Donald Trump renverse plusieurs politiques instaurées pas Barack Obama.
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