La Grèce craint un «désastre social»

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ATHÈNES, Grèce — Une nouvelle ronde de négociations entre le gouvernement de la Grèce et ses créanciers internationaux a pris une pause, mardi, alors qu’Athènes accusait les partisans de la ligne dure de proposer de nouvelles coupes draconiennes qui entraîneraient «un désastre social».

La Grèce veut venir à bout des heurts entre les créanciers de la zone euro et le Fonds monétaire worldwide d’ici le début décembre. Cela permettrait de débloquer de nouveaux fonds de sauvetage et d’entamer des discussions en vue de la mise en place de mesures modestes qui allégeraient l’écrasante dette du pays.

Selon le ministre des Funds, la semaine de négociations à Athènes a permis de réaliser «des progrès significatifs». Il espère qu’une entente sera conclue d’ici le 5 décembre, lorsque les ministres des Funds des autres pays qui utilisent l’euro discuteront du programme grec et du déroulement de son troisième sauvetage worldwide consécutif.

Mais les deux events restent encore loin l’une de l’autre, essentiellement en ce qui a trait aux réformes du travail et aux dépenses publiques.

«Si les contrepropositions signifient qu’on doive couper dans les providers de santé et l’éducation, réaliser des coupes tous azimuts dans les régimes de retraite et effectuer des licenciements de masse dans les providers déjà en déficit de personnel, cela serait un désastre social qui ne sera pas toléré par le gouvernement ou par la inhabitants grecs», a expliqué un porte-parole du gouvernement, Dimitris Tzanakopoulos.

Un responsable du gouvernement a confirmé les informations parues dans le journal allemand «Sueddeutsche Zeitung», voulant que les ministres des Funds de l’Allemagne, de la France, de l’Italie et de l’Espagne planifient de se rencontrer à Berlin vendredi en compagnie de responsables du FMI et de la Banque centrale européenne. Ils discuteront notamment de la dette de la Grèce et des mesures de sauvetage.

Le responsable a demandé de ne pas être identifié. Il a qualifié la rencontre prévue de «non extraordinaire».

Le gouvernement grec, à gauche sur l’échiquier politique, veut raffermir le pouvoir de négociation des syndicats et il résiste aux pressions des créanciers — des establishments de l’Union européenne et le FMI — qui aimeraient faciliter les mises à pied dans le secteur privé.

Le plus grand syndicat de fonctionnaires du pays veut déclencher une grève de 24 heures jeudi, faisant valoir que les licenciements de masse ne peuvent plus se poursuivre. Le syndicat affirme que le nombre d’employés du gouvernement et des sociétés publiques est passé de 936 000 personnes en 2011 à 567 000.

«Le troisième sauvetage est une nouvelle étape vers le retour au Moyen Âge de la réglementation sur le travail», a affirmé le syndicat dans un communiqué.


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