Les entreprises Staples (Bureau en gros) et Napa Pièces d’autos ont annoncé récemment vouloir tester la livraison par drone avec la firme ontarienne Drone Supply Canada (DDC). De son côté, Amazon a effectué sa première livraison en Angleterre. Consideration toutefois, la livraison de pizzas par les airs n’est pas pour demain. Métro vous explique pourquoi.
1-Doper les drones
Les meilleurs drones civils à voilure tournante ont entre 30 à 50 minutes d’autonomie. Ajoutez y un colis de 5kg et cette dernière réduira de moitié, voir plus. Voilà de quoi couvrir des livraisons dans un rayon de 100km, quand la règlementation le permettra, tout en espérant que l’efficacité des batteries augmentera rapidement d’ici là.
«Actuellement, les drones sont équipés de caméras pour aider le pilote dans sa prise de décision. Mais si on veut des drones pilotables «hors vue», c’est à dire pilotables hors du champ de imaginative and prescient de l’opérateur, il faudra développer des systèmes de détection et d’évitement efficaces, ce qui n’est pas encore le cas, à ma connaissance», lance Marc Moffatt, directeur du Centre d’excellence sur les drones (CED) situé à Alma au Québec. Le CED qui offre un espace aérien dédié à l’expérimentation des drones, accueillera les drones de DDC l’été prochain.
2-Revoir l’infrastructure
Prévoir la livraison par drone nécessitera de construire des aires de décollage et d’atterrissage surélevées dans les entrepôts. Il faudra aussi prévoir des antennes relais pour assurer la communication à distance avec les appareils. Volkswagen a même dessiné sur un prototype d’auto, le Budd-e, un compartiment déverrouillable à distance qui pourrait notamment permettre de recevoir des livraisons par drone.
Mais avant tout, il convient d’adapter la règlementation. «La France autorise déjà le vol «hors vue» pour permettre à la SNCF de traquer les voleurs de cuivre sur son réseau ferroviaire. Mais au Canada, on en est plutôt à l’étape de règlementer les vols à vue. Ça devrait être fait au printemps 2017», souligne M. Moffatt. Pour les vols «hors vue», il faudra attendre 2019, selon lui. La livraison des pizzas par drone devra attendre.
Three-Quel modèle d’affaires?
Un drone moindrement efficace et muni de capteurs coûte 20 000$, soit bien moins qu’un camion de livraison d’UPS. Néanmoins, un livreur d’UPS remet en moyenne 120 colis par jour, alors qu’un drone doit multiplier les allers et retours. La livraison par drone peut-elle devenir rentable?
«Pour l’on the spot, on va se contenter de tester notre service dans les communautés isolées. Il faut apprendre à marcher avant de courir», déclare le directeur de Drone Supply Canada, Tony Di Benedetto, aux médias qui lui posent la query.
Du côté de chez UPS, on fournit sensiblement la même réponse. Nirali Ravall, porte-praole de l’entreprise indique ainsi qu’«UPS travaille avec Zipline et Gavi, l’Alliance du vaccin pour livrer du sang et des médicaments dans des régions éloignées du Rwanda. La flotte compte 15 drones capables d’assurer au complete entre 50 et 150 livraisons par jour.
«Le succès dépendra aussi du degré d’encadrement choisi par Transport Canada, ainsi que de l’évolution de la technologie des drones», souligne M. Moffatt. Il précise que ces appareils ont déjà un bel avenir en matière d’inspection des bâtiments, de détection des feux de forêts, ainsi que pour l’agriculture de précision. «Un drone équipé de capteurs multispectraux est succesful de détecter les carences en engrais ou en eau au mètre près», dit-il.
Voir ici la vidéo de la première livraison d’Amazon en Grande-Bretagne
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