C’est parti! Une soixantaine de joueurs se sont rapportés hier à Michel Therrien et Marc Bergevin lors de l’ouverture du camp d’entraînement du Canadien. Mais avant de sauter sur la glace, ils ont dû se plier à la journée redoutée de tous: celle des évaluations physiques et des examens médicaux.
«Un joueur de hockey, ça veut jouer au hockey. Tous ceux que je connais ont hâte au début du camp d’entraînement... mais ils se passeraient bien de cette journée.»
Entraîneur-chef du Centre performe plus à Boisbriand, Stéphane Dubé, sait de quoi il parle. S’il aide désormais près d’une quarantaine de hockeyeurs à maintenir la forme durant la saison estivale, il fut autrefois préparateur physique du Canadien (de 1997 à 2001) et des Penguins de Pittsburgh (2003 à 2008).
Cette fameuse journée de torture, c’est lui qui la faisait subir aux joueurs.
Check VO2Max, visant à évaluer le débit d’oxygène consommé lors d’un effort, et le Wingate (la hantise de tout athlète), un exercice de 30 secondes sur un vélo stationnaire servant à mesurer la puissance anaérobique, sont inévitablement au menu année après année.
«Ce n’est pas amusant du tout pour eux. C’est très exigeant physiquement. Mais en même temps, c’est tellement révélateur pour les entraîneurs et le personnel médical», raconte Dubé.
Renseignements utiles
Pour les équipes, ces évaluations servent surtout à maximiser le travail qui sera fait auprès du joueur au cours de la saison.
«Pour bien maintenir la forme de ton athlète durant la saison et t’assurer de sa development, tu dois avoir les bonnes informations. Le Canadien utilise ces résultats pour cette raison», explique Dubé.
«Pierre Allard [le préparateur physique du Canadien] est quelqu’un de très avant-gardiste de ce côté. C’est quelqu’un pour qui j’ai beaucoup de respect, automotive il met énormément d’emphase sur le développement», poursuit-il.
Vingt-deux semaines
En plus de 20 ans de carrière, Dubé soutient n’avoir jamais vu un hockeyeur gagner un poste parce que son résultat était meilleur que celui avec lequel il était en compétition. Mais gare à ceux dont les résultats sont décevants, ce qui est extrêmement uncommon de nos jours.
«En 2016, il n’y a pas un athlète qui se présente au camp en mauvaise forme, soutient Dubé.
«D’ailleurs, cette année, avec le camp qui begin plus tard et le fait que le Canadien n’a pas fait les séries, si quelqu’un arrive en mauvaise forme, il aura vraiment raté son coup. Je pense qu’ils ont eu 22 semaines d’entraînements.»
Dès le jour un
De toute façon, les joueurs n’ont plus le choix d’être prêts dès le début du camp. L’époque où cette étape de la saison servait de remise en forme est révolue depuis des lustres.
«Aujourd’hui, ce n’est plus un camp d’entraînement, c’est littéralement un camp d’évaluation. D’ailleurs, Michel [Therrien] va commencer à travailler sur son système de jeu dès cette fin de semaine, raconte Dubé. C’est sa philosophie. Il veut que tout soit en place pour le premier match de la saison régulière. J’ai travaillé 14 ans avec Michel et je ne me souviens pas d’une seule équipe qui a eu un mauvais début de saison.»
Non, les joueurs n’auront pas le choix d’être prêts. Puisque après les entraînements du week-end et le match intraéquipe de dimanche, le Tricolore disputera trois matchs préparatoires en quatre soirs.
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