L'ancien député Yvon Dupuis est décédé

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MONTRÉAL — L’ancien député et ministre fédéral Yvon Dupuis est décédé. Il avait 90 ans.

M. Dupuis s’est éteint le 1er janvier dernier à Longueuil.

Fils de Rosanne Rafferty et d’Hector Dupuis, un ancien député fédéral, Yvon Dupuis est élu député provincial sous la bannière libérale à l’âge de seulement 25 ans dans l’ancienne circonscription de Montréal-Sainte-Marie, en 1952.

Il fait alors face au puissant premier ministre Maurice Duplessis, qui n’hésite pas à l’appeler le «petit jeune» à l’Assemblée nationale, relatait l’hebdomadaire native «L’Avenir du Nord», le 26 décembre 1952. M. Dupuis avait répliqué au premier ministre que quand il lui parlait, il ne l’appelait pas «le petit vieux».

Yvon Dupuis est défait dans sa circonscription en 1956. Puis, en 1957, il perd ses élections lors du scrutin fédéral alors qu’il se présentait comme candidat libéral indépendant dans Saint-Jean-Iberville-Napierville, où il sera élu un an plus tard pour le Parti libéral du Canada.

Il est réélu dans cette circonscription en 1962 et en 1963, année à laquelle il est nommé Secrétaire parlementaire au Secrétariat d’État par le premier ministre Lester B. Pearson.

Il devient ministre d’État en 1964, puis démissionne en 1965, alors qu’il est accusé de trafic d’affect. On l’accusait d’avoir accepté un pot-de-vin de 10 000 $ afin de favoriser la development d’un hippodrome à Saint-Jean-sur-Richelieu. Il sera toutefois acquitté en 1968 au terme d’un deuxième procès.

Dans ses mémoires, qu’il a publiées en 2003, il a d’ailleurs reproché à la Gendarmerie royale du Canada (GRC) de ne pas lui avoir fait d’excuses après qu’il eut été blanchi. «Depuis que mon acquittement définitif et honorable a été prononcé par l’honorable juge Marc-André Blain, je n’ai reçu aucune excuse de la half des autorités de la GRC ou des gouvernements, et encore moins de compensation financière», avait-il déploré.

Lorsqu’il a été acquitté en 1968, il semblait avoir tourné le dos à la politique. «Ma vie politique est finie — je n’ai aucun souhait de retourner», avait-il confié au quotidien «The Gazette».

Pourtant, en 1973, il devient chef provincial du Ralliement créditiste, mais il est défait dans la circonscription de Saint-Jean la même année. En 1974, il quitte le Ralliement créditiste pour fonder son propre parti, le Parti présidentiel. Moins d’un an plus tard, il démissionne et quitte la politique pour de bon.

Après sa retraite de la politique, Yvon Dupuis a été animateur radiophonique de plusieurs stations, dont CKVL, CKAC et CJMS, en plus d’être chroniqueur pour «Le Journal de Montréal».

Il a aussi été propriétaire de l’entreprise Publivox et de Voyages Yvon Dupuis, une agence de voyages.


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