Le gouvernement Trudeau consulte beaucoup

Metro Montreal

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OTTAWA — Depuis son arrivée au pouvoir, il y a un an, le gouvernement de Justin Trudeau a lancé une pléthore de consultations, cherchant à se montrer à l’écoute de la inhabitants canadienne. Il est toutefois trop tôt pour savoir si les décisions et les politiques qui en découlent reflètent réellement la volonté des électeurs.

En tout, 84 consultations en ligne ont été mises en branle, portant sur autant de sujets variés que les additifs alimentaires, les espèces menacées et la sécurité nationale. Des assemblées publiques sur une future réforme électorale et sur la légalisation de la marijuana se sont également déroulées dans de nombreuses villes du pays.

«(Le gouvernement) pense qu’il y a trop de confrontations déraisonnées et partisanes dans l’arène politique», souligne le professeur émérite en sciences politiques de l’Université du Manitoba, Paul Thomas.

Les moyens mis à contribution pour sonder les Canadiens sont légion, le gouvernement ayant eu recours à des paperwork de session, à des plateformes numériques, à des sondages, à des téléconférences ainsi qu’aux médias sociaux.

«Les nombreuses consultations donnent l’event à tout un chacun de prendre half aux discussions qui contribuent à façonner les politiques publiques», a dit un porte-parole de Justin Trudeau, Cameron Ahmad.

Nombreux sont ceux qui voient dans cette tendance à la session un contraste notable avec les méthodes du précédent gouvernement Harper. Plusieurs déplorent toutefois que ces démarches ne témoignent que d’un exercice de relations publiques visant à étirer le temps avant que le gouvernement Trudeau ait à prendre des décisions difficiles.

La controversée loi antiterroriste C-51 en est un bon exemple, estime le Nouveau parti démocratique (NPD). Les libéraux avaient promis, en campagne électorale, de revoir plusieurs tendencies posant problème. Aucun changement, même mineur, n’a toutefois été apporté, dénonce-t-on, le gouvernement ayant plutôt lancé un vaste processus de révision nationale des politiques de sécurité.

Le ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a toutefois récemment défendu l’approche préconisée par le gouvernement. Il a notamment fait valoir que le temps de réflexion est nécessaire afin de cesser de précipiter la prise de décision comme le gouvernement antérieur le faisait.

«Beaucoup de personnes se sont senties exclues. Nous avons promis de leur donner la probability d’être entendues», a-t-il dit.

L’exercice de session, pour être réellement efficace, n’est pas si easy, soulève Paul Thomas. «À quel level (peut-on être sure que) les internautes qui participent aux discussions représentent-ils bien la inhabitants? Remark intégrons-nous ces commentaires publics avec les conseils donnés par des specialists au sein du gouvernement?»

Le cas de la réforme du mode de scrutin illustre la difficulté de l’exercice. Après avoir assisté à plus d’une dizaine d’assemblées portant sur la réforme électorale, la ministre des Establishments démocratiques, Maryam Monsef, a reconnu qu’il n’existait aucun consensus au pays sur un nouveau mode de scrutin.

L’expérience démontre aussi les ratées de l’approche des libéraux, selon le fondateur de Democracy Watch, Duff Conacher. Les citoyens portés à se prononcer dans les consultations sont ceux dont des opinions sont déjà tranchées.

Ces derniers ne représentent pas forcément la inhabitants, d’un level de vue de la démographie et des valeurs partagées, estime M. Conacher. Celui-ci prône un processus plus rigoureux, comme les cercles d’étude devenus une pratique généralisée en Suède.

Un administrateur indépendant sélectionnerait environ 1500 Canadiens qui seraient représentatifs de la inhabitants du pays sur le plan démographique. Ces Canadiens seraient ensuite répartis en 75 groupes comptant 20 personnes. Il se rencontrerait quatre ou cinq fois pendant une période s’étendant sur plusieurs semaines pour apprendre, discuter et finalement répondre à une query neutre au sujet d’un enjeu.

Democracy Watch avait aidé le gouvernement Chrétien à mettre sur pied de telles methods de session lorsque ce dernier a voulu réformer le système d’immigration, il y a 20 ans. M. Conacher n’est pas encore parvenu à soulever l’enthousiasme pour considérer ce idea.

«(Nous sommes) toujours ouverts à de nouvelles idées sur la façon de consulter», a dit M. Ahmad. Il réitère toutefois que le gouvernement actuel s’est assuré de pouvoir consulter un giant éventail de Canadiens.


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