Le party de sophismes

Metro Montreal

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Ainsi, Québec portera plainte à l’encontre d’un article récent du Washington Submit, lequel discute de la fréquence des attentats perpétrés en territoire québécois. Son titre? «Why does “progressive” Quebec have so many massacres?»

Ça half mal. Et comme annoncé, le reste réside, lui aussi, dans le gros n’importe quoi. Quiconque ose terminer la lecture du texte en trigger se farcit un beau ramassis de préjugés carrés, de raisonnements quasiloufoques, de lignes tendancieuses. Un vrai get together de sophismes, pour tout dire. Bien que de dresser une liste exhaustive de ceux-ci relève de la mission inconceivable, certains sont dignes de point out. D’abord, que plusieurs des attentats commis l’ont été par des «non-Canadiens français», lesquels «étaient visiblement ostracisés et rejetés par le caractère uniformisant de la tradition québécoise». Ben oui. Comme Bissonnette, Lépine, Lortie et Rouleau, je présume. Passons.

Ensuite, un rappel du «passé antisémite québécois, de sa bigoterie religieuse et de ses ferveurs fascisantes, ces faits étant d’ordinaire exclus des livres d’histoires.»

De un, ça aurait été bien d’expliquer en quoi ces faits historiques ont pu influencer, et dans quelle mesure, les divers attentats des 30 dernières années. Quel rapport, par exemple, avec l’antisémitisme ou les ferveurs fachos? Lortie, Bain et Rouleau, trois fêlés. Lépine? Un myso. Bissonnette? On verra, mais je parie l’argent de l’épicerie que l’antisémitisme n’a rien à voir là-dedans… De deux, et sur la query du refus québécois de prendre conscience des cash sombres de son histoire, j’invite le chroniqueur à lire notamment «Duplessis, non merci!», de Jacques Hébert. Il en aura pour son argent.

Troisièmement, et c’est probablement le pire passage, la déférence et le respect avec lesquels Ottawa traite Québec, jumelés à une «multitude de lois suprémacistes profrançais et assimilatrices», auraient créé «un endroit inhospitalier, conceited et substantiellement plus raciste que la norme canadienne». Par conséquent: «La province semble produire un nombre incroyable de tueries de masse commises par des loups solitaires, ceux-ci justifiant habituellement leur violence par le rejet de la tradition uniformisante québécoise.»

L’équation, si j’ai bien compris, serait la suivante: a) Ottawa traite Québec avec respect (tant mieux); b) cela amène la province à adopter des lois assimilatrices (par exemple?); c) le Québec serait, par conséquent, boastful et davantage raciste qu’ailleurs (preuves?); d) les attentats meutriers sont ainsi justifiés par une quelconque insatisfaction envers la tradition québécoise. CQFD.

Si on saisit ainsi le syllogisme, tout cela est la faute d’Ottawa. Ça lui apprendra, à nous traiter avec respect. Le gouvernement fédéral, complice de tuerie de masse. Fallait y penser. À la sempiternelle query What does Québec need?, je suggère maintenant la réponse suivante: No extra respect! Un problème de réglé.
En bref, et après réflexion, je me suis même pas sure qu’on soit ici en présence de Québec bashing pur.

On transcende le idea, en fait. On atterrit, plutôt, dans une autre dimension. Celle de la chronique pourrie. À tous égards. Par un commentateur qui, selon toute vraisemblance, flânait visiblement sur Fb pendant ses cours de philo. Voir plus loin serait, somme toute, tomber dans le piège tendu de la provoc caricaturale.


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