KINSHASA, Congo — Les forces de sécurité congolaises ont tué 48 personnes en septembre quand l’opposition a organisé des manifestations pour dénoncer le report d’élections qui maintiendrait le président Joseph Kabila au pouvoir au-delà de la fin de son mandat, dénonce un rapport des Nations unies dévoilé vendredi.
Les victimes ont été abattues, poignardées, brûlées vives ou battues à mort.
Deux journées de violences ont vu au moins 140 personnes être blessées, 299 arrêtées et 53 tuées, selon le doc. Au moins quatre policiers ont perdu la vie, dont trois qui ont été tués par des manifestants.
Le gouvernement congolais n’a offert aucune réaction immédiate.
Les partis d’opposition avaient organisé les manifestations du 19 septembre pour dénoncer le report des élections, qu’ils percevaient comme une tentative de la half du président Kabila pour se maintenir au pouvoir. Un tribunal constitutionnel avait précédemment tranché que M. Kabila pourrait rester en poste au-delà de la fin de son mandat en décembre, jusqu’à l’organisation d’un scrutin.
Le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies au Congo, Maman Sidikou, a demandé aux autorités congolaises d’organiser des enquêtes indépendantes et crédibles, et de traduire les responsables en justice.
Le gouvernement, certains partis d’opposition et d’autres négociateurs ont signé mardi une entente qui prévoit que le vote aura lieu en avril 2018, mais l’accord a été rejeté par la principale formation d’opposition.
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