Essayer un vêtement, puis l’acheter, sans bouger de son canapé. Une pratique de l’ordre de la science-fiction il y a quelques années, en passe de transformer nos habitudes d’achat. Maquillage, vêtements, chaussures, lunettes, ou montres… Les marques multiplient les initiatives pour améliorer l’expérience purchasing en ligne de leurs shoppers, tout en réduisant les coûts considérables liés aux retours de produits.
Il y a celles et ceux qui ne renonceraient pour rien au monde à une séance purchasing en bonne et due forme, et puis il y a les autres, fatigués de poireauter dans des boutiques bondées à multiplier les allers-retours entre les rayons et les cabines d’essayage. Ces derniers pourraient voir leur quotidien transformé grâce à l’essor de l’essayage virtuel, une technologie qui ne cesse de gagner du terrain depuis le début de la pandémie au level de s’imposer comme l’un des piliers de l’expérience buying du futur. Si le métavers est encore loin de faire l’unanimité dans la mode, les nouvelles applied sciences demeurent aujourd’hui incontournables pour améliorer l’expérience shopper, et faire face à des coûts inévitables avec l’essor du e-commerce.
La pandémie, comme un déclic
Si l’essayage virtuel existe depuis le début des années 2010, il aura fallu attendre la pandémie de Covid-19 pour qu’il begin à s’imposer dans les usages. Avec les confinements successifs, et davantage encore la fermeture des magasins, les consommateurs ont massivement sauté le pas du commerce en ligne, sans possibilité de toucher ou de tester les produits. Une contrainte de taille qui a engendré une hausse des retours de produits, générant l’insatisfaction des shoppers, et une hausse des coûts pour les marques. Ni une, ni deux, ces dernières se sont tournées vers la réalité augmentée pour permettre aux nouveaux adeptes du e-shopping d’essayer maquillage, vêtements, et autres accessoires, sans avoir à mettre le nez dehors.
Dans cette course à l’innovation digitale, l’industrie des cosmétiques s’est distinguée dès le début de la pandémie, planchant depuis longtemps sur le sujet. L’essayage virtuel s’est imposé comme une réponse au désarroi des consommateurs face à la fermeture des enseignes de maquillage, mais aussi – et surtout – des salons de hairstyle. Grâce à la réalité augmentée, chacun a pu essayer en direct de son ‘residence candy house’ les fonds de teint, rouges à lèvres, ombres à paupières, et autres colorations capillaires, qu’il n’avait plus qu’à attendre sagement bien installé au fond de son canapé. Sephora, Chanel, Maybelline New York, NYX Skilled Make-up, bareMinerals, City Decay, ou encore Profit Cosmetics, sont autant de marques qui ont rapidement sauté le pas, ouvrant la voie à de nouveaux varieties de providers à distance comme le diagnostic de peau. Des médias sociaux, dont Instagram, leur ont emboîté le pas, tout comme les enseignes et marques de mode, bien conscientes des enjeux inhérents à une telle innovation.
Un rapport mené auprès de 2.000 consommateurs britanniques et américains âgés de 16 à 35 ans, présenté par la plateforme Nosto fin 2020, alors que l’essayage virtuel n’en était qu’à ses prémices, nous apprenait que près de la moitié des sondés (45%) étaient plus susceptibles de faire un achat sur un e-shop mettant à leur disposition ce sort de providers. De quoi motiver les marques à passer à la vitesse supérieure, et à faire de l’essayage virtuel une nouvelle norme du purchasing en ligne.
La cabine d’essayage du futur
Si l’essayage virtuel n’est pas encore l’affaire de tous – et plus particulièrement de toutes les générations – nombreuses sont les marques de prêt-à-porter et de luxe qui semblent miser sur cette technologie pour optimiser l’expérience client, et répondre à la problématique des retours de produits. Ces derniers nécessitant une importante logistique, et donc des coûts considérables, sans compter sur l’significance qu’ils peuvent avoir sur une potentielle fidélisation des shoppers. Résultat, de Gucci à Snapchat en passant par Havaianas, Dior, Asos, Google, ou encore Amazon, géants de la technologie, et marques de mode, se succèdent désormais pour lancer leur propre cabine d’essayage du futur, que ce soit pour le purchasing en ligne ou en… physique.
Automotive contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’idée n’est pas de faire en sorte que l’e-commerce se substitue aux boutiques traditionnelles, mais que les deux se complètent. Au sortir du confinement, les boutiques ont rouvert leurs portes avec la volonté de renouer avec leurs shoppers. Un défi qui passera par l’introduction de ces nouvelles applied sciences au sein même des magasins. « L’innovation a toujours eu une place importante dans nos magasins. (…) Et nous avons la conviction que le digital peut personnaliser et simplifier l’expérience en magasin », expliquait récemment Soumia Hadjali,& Directrice Digital & Know-how pour l’Europe et le Moyen-Orient chez Sephora.
Déjà expérimentés par une poignée d’acteurs du secteur, les miroirs intelligents pourraient donc être la prochaine étape. Installés dans les boutiques physiques, ils pourraient permettre de tester tout ou partie des collections proposées autour de soi sans avoir à attendre son tour à la cabine d’essayage. Reste que ces essayages virtuels devront être à la pointe pour s’adapter à tous et à toutes (morphologies, tailles, poids, and so forth.) pour ne laisser personne sur le carreau. Miroir, mon beau miroir, dis-moi quel vêtement me correspond le mieux !
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