QUÉBEC — L’ex-juge de la Cour d’appel Jacques Delisle, qui purge une peine de jail à vie pour le meurtre de sa femme, ne sera pas libéré en attendant le résultat de sa demande de révision judiciaire de son verdict, a tranché un juge, mercredi.
Le juge Benoit Moulin, de la Cour supérieure, a rendu sa décision après avoir entendu cet automne les arguments du procureur de la Couronne et des avocats de l’ex-juge.
Jacques Delisle a été condamné en 2012 pour le meurtre de son épouse, Nicole Rainville, âgée de 71 ans. L’homme est incarcéré depuis.
Selon la model de l’ex-juge de Québec, sa femme, dépressive et paralysée du côté droit, se serait enlevé la vie en 2009 à l’aide d’un revolver, retrouvé à côté de son corps inanimé.
Le procureur de la Couronne avait de son côté plaidé que Jacques Delisle s’était débarrassé de sa femme pour vivre avec sa maîtresse et éviter un coûteux divorce.
Le verdict de culpabilité a été confirmé par la Cour d’appel. La Cour suprême du Canada a par la suite refusé d’entendre l’appel de l’ex-juge.
Son avocat a alors présenté une demande de révision de son cas au ministre fédéral de la Justice, une procédure uncommon, prévue au Code criminel, utilisée dans certains cas d’erreur judiciaire. L’étape d’enquête est enclenchée lorsqu’il y a des informations «nouvelles et importantes» dans un file. Les avocats de Delisle ont soutenu que de nouveaux checks balistiques démontrent que le jury a condamné Jacques Delisle sur une preuve inexacte et espèrent qu’il va obtenir un second procès.
Jacques Delisle, maintenant âgé de 81 ans, n’avait pas témoigné à son procès. L’année dernière, il avait admis en entrevue qu’il avait aidé Mme Rainville à s’enlever la vie en lui laissant un fusil chargé à sa disposition.
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