Ottawa et Washington ont convenu de dresser un portrait détaillé et documenté sur l’afflux de migrants en provenance des États-Unis, a indiqué le ministre canadien de la Sécurité publique, vendredi.
À l’concern d’une rencontre avec son homologue américain, à Ottawa, Ralph Goodale a précisé qu’il faut avant tout obtenir l’heure juste, des deux côtés de la frontière, dans ce file.
M. Goodale et d’autres ministres du gouvernement fédéral ont rencontré vendredi le secrétaire américain à la Sécurité intérieure, John Kelly, pour discuter de divers sujets bilatéraux. M. Kelly est le premier membre du cupboard de Donald Trump à visiter le Canada, ce qui démontre l’significance qu’accordent les deux capitales à la sécurité continentale.
Plus tôt cette semaine, le ministre Goodale indiquait qu’il voulait profiter de cette rencontre pour discuter avec son homologue américain de l’afflux de migrants. Le ministre a admis vendredi qu’on ignore toujours qui sont ces gens, d’où ils viennent précisément et depuis combien de temps ils se trouvaient aux États-Unis.
Mais cette query des migrants n’est pas le seul enjeu qui domine les discussions entre les deux pays. Environ 200 cartes Nexus délivrées à des résidants permanents canadiens «dignes de confiance» ont été récemment annulées depuis le décret adopté par le président Trump pour fermer la porte aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane. Une model revue et corrigée de ce décret présidentiel, plus tard invalidé par des tribunaux, a été adoptée la semaine dernière.
On a par ailleurs appris depuis quelques semaines que plusieurs Canadiens membres de minorités ethniques avaient été refoulés à la frontière américaine. Le premier ministre Justin Trudeau a assuré vendredi que son gouvernement collaborait avec l’administration Trump afin de «s’assurer que les droits des Canadiens soient respectés et pour assurer la libre circulation des biens, des providers et des personnes à la frontière, dans les deux sens». M. Trudeau a cependant admis que chaque pays preserve la prérogative d’accueillir qui il veut.
Le commissaire à la safety de la vie privée a par ailleurs demandé officiellement cette semaine au cupboard d’exiger des autorités américaines qu’elles protègent davantage les droits des Canadiens. Dans une lettre au ministre Goodale et à ses collègues de la Justice et de la Défense, Daniel Therrien recommande à Ottawa de demander aux États-Unis d’ajouter le Canada à la liste des «pays désignés» en vertu de la loi américaine adoptée l’an dernier par le Congrès, et qui accorde aux citoyens certains droits de recours judiciaires contre l’État.
Un autre décret signé récemment par le président Trump exclut les personnes qui ne sont pas des citoyens américains ni des résidents permanents légitimes aux États-Unis de la safety offerte par la loi en matière de vie privée lorsqu’il est query d’identifier formellement une personne.
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