Parc des Gorilles: la Ville prête à exproprier

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La Ville de Montréal se dit prête à acquérir l’espace connu sous le nom de parc des Gorilles, situé dans Rosemont-La Petite-Patrie, par expropriation ou par tout autre moyen, afin d’y créer un espace vert.

C’est ce qu’a confirmé le conseiller d’arrondissement Marc-André Gadoury à TC Media. La Ville en fera l’annonce vendredi.

«Les responsables pourront porter le file devant un juge s’il y a lieu de procéder à l’expropriation», a assuré l’élu de Rosemont–La Petite-Patrie.

L’aménagement du parc pourrait débuter en 2018 et se ferait avant que la transaction soit terminée entre la Ville de Montréal et la compagnie Olymbec, propriétaire actuel du terrain obscure situé à l’angle de Beaubien Ouest et de Saint-Urbain.

«Pour que la Ville procède à une expropriation, il faut qu’elle démontre qu’elle a des raisons valables de le faire. Or, le Plan de développement urbain, économique et social du secteur Marconi-Alexandra démontre la légitimité de nos motivations», explique M. Gadoury.

Le plan, déposé en 2013 par l’administration municipale, établit sa ligne de pensée pour le développement futur du secteur, dans lequel le nouveau campus de l’Université de Montréal verra bientôt le jour.

Pour Mikael St-Pierre, directeur adjoint de la Société de développement environnemental de Rosemont, qui a chapeauté les effort du comité citoyen des AmiEs du parc des Gorilles, il s’agit d’une victoire qui est le fruit d’années de travail.

«Cela fait 25 ans que les résidents du secteurs veulent faire de l’endroit un parc. Il reste encore plusieurs étapes à franchir pour y arriver, mais nous sommes confiants que la Ville collaborera avec nous, un peu à l’picture de ce qui est fait pour le Champs des Possibles, au Plateau-Mont-Royal. C’est la preuve que la démocratie de proximité peut fonctionner», dit M. St-Pierre.

La Ville entend aussi acheter une portion du terrain adjoining, utilisé à des fins de stationnement vehicle.

La valeur du terrain appartenant à Olymbec est évaluée à 484 800$ sur le Rôle d’évaluation foncière de la Ville de Montréal. Toutefois, les sommes que l’administration se dit prête à débourser seraient bien plus importantes.

Cet argent sera tiré du finances du Plan de développement urbain adopté, qui totalise 35M$.

L’administration municipale avait déjà décrété en 2013 une réserve foncière sur le terrain, à la suite d’un vote par l’arrondissement de Rosemont–La Petite-Patrie.

Des consultations publiques, afin de créer un espace conçu en codesign avec les citoyens, devraient avoir lieu avant la remise des plans finaux.

Rebondissements
Le parc de Gorilles a longtemps été revendiqué par les citoyens du secteur. Ancienne propriété du Canadien Pacifique, l’espace a longtemps été laissé en friche et de nombreuses essences d’arbres y poussaient.

Malheureusement, en 2013 la compagnie Olymbec rachète le terrain et procède sans permis à la coupe des arbres et à l’excavation des sols, causant l’ire des citoyens et des élus.

«Cette coupe sauvage m’avait surpris et grandement touché», affirme Marc-André Gadoury.

Les résidents du secteur décident alors de s’organiser et de former le comité des AmiEs du parc des Gorilles.

Ceux-ci aménagent en 2015 des bacs de plantes et des bancs sur l’espace, mais reçoivent une mise en demeure de la half d’Olymbec, qui se défend à l’époque invoquant des questions de sécurité et soulevant le problème de la contamination des sols par les métaux lourds. Les bacs seront déménagés à quelques mètres de là, puis mis aux ordures par un tiers parti, faisant bondir de colère les membres du comité.


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