Aujourd’hui, des milliers de femmes sur la planète prendront half à la plus grande grève du monde.
Cette année, le eight mars n’est pas une Journée internationale des femmes ordinaire. Ce sera plutôt une event pour des milliers de femmes de plus d’une quarantaine de pays de stopper leurs activités professionnelles et leurs activités de mères, de sœurs, de tantes, d’épouses, d’amoureuses ou de conjointes, afin de demander la fin des violences envers les femmes et la fin des inégalités de style.
En entrevue avec Métro, Agustina Paz Frontera, représentante du collectif argentin Ni Una Menos (Pas une de moins), nous explique la gestation et la naissance de ce mouvement worldwide.
Quels sont les espoirs des femmes participant à la grève?
D’aider à l’organisation des femmes à un niveau worldwide, d’en faire un sujet d’actualité à l’échelle mondiale. Nous croyons que les femmes de chaque pays peuvent formuler leurs demandes. En Argentine, le nombre de féminicides a augmenté dramatiquement au cours des dernières années. C’est aussi un des pays qui n’a pas encore légalisé l’interruption volontaire de grossesse. Chaque pays à ses propres revendications, ses demandes et ses désirs. Nous voulons toutes être plus autonomes. À cette époque si violente, alors que les inégalités économiques frappent particulièrement les femmes, les lesbiennes, les transsexuelles et les travesties, nous devons interpeller le gouvernement, mais aussi resserrer les liens entre nous. Une autre femme, une amie, une voisine peut être la clé vers une vie meilleure.
Dans cette grève, est-ce que toutes les femmes comptent?
Oui, les femmes de toutes origines sociales, d’appartenance politique, de villes et de cultures différentes. Cette grève vise particulièrement le travail non rémunéré, les soins parentaux et les tâches domestiques. Chaque femme est une travailleuse, mais les femmes qui travaillent à la maison et prennent soin de leur famille sont particulièrement vulnérables. Elles ne sont pas payées pour leurs tâches, elles n’ont pas d’autonomie, ce qui les empêche de prendre des décisions importantes concernant leur vie, comme par exemple quitter un mari violent.
«Le eight mars, notre message sera clair. Les femmes du monde se lèvent pour réclamer la liberté et la justice, bâtir des alliances. 2017 sera une année de révolution, notre révolution.» – Agustina Paz Frontera, représentante du collectif Ni Una Menos
Dites-nous-en plus sur le travail des femmes…
Le capitalisme exploite les économies informelles et précaires. Les gouvernements nationaux et l’économie de marché nous exploitent lorsque nous sommes endettées et criminalisent les mouvements migratoires. En plus, le travail domestique n’est pas reconnu et ajoute jusqu’à trois heures à la journée de travail des femmes. Ces injustices économiques nous rendent plus vulnérables à la violence machiste, dont la forme la plus extrême est le féminicide.
Nous marchons aussi pour réclamer le droit à l’avortement, pour qu’aucune femme ne soit forcée à la maternité. Nous protestons contre le fait que les tâches domestiques ne soient pas considérées par l’ensemble de la société. Nous utilisons la grève comme outil parce que nos demandes sont urgentes. Nous faisons de la grève des femmes un mouvement succesful d’abriter les employées et les chômeuses, celles qui reçoivent de l’aide sociale, les étudiantes, automotive nous sommes toutes des travailleuses.
Les médias sociaux sont très importants pour ce mouvement. Remark avez-vous utilisé leur pouvoir pour répandre le mouvement?
Ni Una Menos a un capital de sympathie très grand qui nous donne beaucoup de visibilité sur les médias sociaux. En plus, les réseaux sociaux nous permettent d’entrer en contact avec d’autres pays et d’internationaliser le mouvement. Nous faisons de la politique. Ce ne sera pas un jour de lamentations, mais plutôt de fight, une event d’améliorer
la vie des femmes.
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