Chaque année, le financement de la navette fluviale de la promenade Bellerive demeure un mystère. À l’aube du lancement de l’appel d’offres, la directrice de la Société d’animation de la promenade Bellerive, Carole Castonguay, plaide pour une bonification du service.
Elle souhaiterait que la navette, qui permet aux gens de se rendre au parc de l’Île Charron et vers le Parc nationwide des Îles-de-Boucherville, passe de deux à cinq jours semaine. Une demande qu’elle justifie par les opportunités de développement liées notamment à l’ouverture de la plage de Longueuil. Une nouvelle attraction qui pourrait amener les gens à utiliser la navette pour s’y rendre.
Au dernier conseil d’arrondissement de Mercier – Hochelaga-Maisonneuve, elle a invité le maire Ménard, membre du comité exécutif de la Ville de Montréal, à convaincre son collègue responsable des transports de l’significance d’investir dans la navette fluviale.
«Le financement de la navette fluviale est toujours confirmé à la dernière minute. Comme le prochain contrat octroyé devrait être pour trois ans, c’est maintenant qu’il faut agir», insiste-t-elle.
Malgré le manque de promotion et l’absence de publicité, la saison 2016 a tout de même connu du succès. Le service a été offert durant une vingtaine de jours, à raison de deux fois par semaine, et plus de 4000 personnes sont montées à bord.
«S’il y avait davantage de jours offerts, ce serait encore plus populaire», croit Mme Castonguay.
À preuve, de 1995 à 2002, la navette fluviale de la promenade Bellerive était offerte sur une base quotidienne. Elle rejoignait de 15 000 à 20 000 personnes avec en moyenne 75 jours de service.
Des restrictions budgétaires, à la suite du retrait du gouvernement du Québec dans le financement, ont réduit le service au fil des ans. Mme Castonguay estime qu’il est temps de redresser la barre.
En regroupant les providers de la navette fluviale de la promenade Bellerive avec celles du Vieux-Port, du parc Jean-Drapeau et de Longueuil auprès d’un seul fournisseur, les économies engendrées pourraient permettre d’équilibrer l’offre de service, de souhaiter Mme Castonguay.
«La navette fluviale de la promenade Bellerive a un impression économique bénéfique pour le quartier. Elle apparel plusieurs touristes de l’extérieur ainsi que des Montréalais des autres arrondissements. On devrait la mettre davantage en valeur, et ça passe par une bonification des providers.»
Le plaidoyer de Mme Castonguay n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Le maire Ménard croit qu’il serait attainable de rendre le service sur une base quotidienne au cœur de l’été, sans toutefois rien promettre. Il l’a assurée qu’il travaillerait et analyserait la state of affairs pour atteindre les objectifs poursuivis.
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