Pour apprendre, il faut se sentir en sécurité

Metro Montreal

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LETTRE OUVERTE – Les événements violents autour et dans nos établissements scolaires, ces dernières semaines, sont très préoccupants. Nous devrions toutes et tous nous sentir interpellés par ce crescendo de violence, automotive n’oublions jamais que l’école n’est pas une bulle :elle est le reflet de ce qui se passe ailleurs dans notre société.

La succession d’événements consternants a soulevé beaucoup d’inquiétudes chez les mother and father, les élèves et le personnel en éducation. Si la violence n’est jamais tolérable, la recrudescence des épisodes a toutefois atteint, ces derniers jours, un niveau qui requiert des interventions concertées dès maintenant.

La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) lance un appel à toutes les forces de la société québécoise pour faire entrance commun contre la violence et déployer une motion collective : réseau scolaire, milieux publics et privés, réseau communautaire et intervenants politiques. Il faut une dénonciation forte des gestes de violence. Et, surtout, il ne faut plus, en aucun cas, que ces conditions se répètent et perdurent en silence. Ce qui se passe actuellement est troublant, et nous avons collectivement la responsabilité de ne pas fermer les yeux.

Alors que nous sortons à peine le nez hors de l’eau de cette pandémie qui a fragilisé bien des pans de nos vies, plus durement encore pour certains, il nous apparaît pressing de nous assurer que nos écoles soient des espaces sécuritaires. Elles doivent être exemptes de toute forme de violence, pour toutes et tous, membres du personnel comme élèves.

L’éducation, c’est le fondement de la Centrale des syndicats du Québec. Et un des principes de base en pédagogie, c’est que, pour apprendre, il faut se sentir en sécurité. C’est inadmissible que des élèves aient peur d’aller à l’école. C’est tout aussi inadmissible que du personnel ait peur d’aller y travailler.

L’école doit être un milieu bienveillant et sécuritaire. Mais, pour différentes raisons, la state of affairs glisse et nous assistons à un crescendo de violence dans nos milieux, sous différentes formes. Il y a déjà un second que nous sonnons l’alarme sur les problématiques de violence, mais le contexte pandémique a accentué la pression sur des conditions déjà chargées dans les milieux.

Personnel enseignant, personnel de soutien scolaire et professionnels, l’ensemble des membres que nous représentons sont aux premières loges de la vie quotidienne dans les établissements scolaires du Québec. Demandez-leur, ils vous diront à quel level la state of affairs s’est dégradée dans les derniers mois! Et il est fake de croire que la state of affairs ne concerne que la région de Montréal. La state of affairs est bouillante à bien des endroits au Québec, et partout les ressources manquent.

La violence, ça se prévient. En éducation, nous tentons toujours de travailler en amont des crises. L’appel que nous lançons aujourd’hui doit être entendu et devenir un moteur d’motion collective, pour assurer à nos jeunes un climat exempt de violence, à l’école comme ailleurs, le plus potential.

Pour l’avenir et le Québec que nous voulons, ça doit être une priorité!

Éric Gingras, président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Josée Scalabrini, présidente de la Fédération des syndicats de l’enseignement (FSE-CSQ), Éric Pronovost, président de la Fédération du personnel de soutien scolaire (FPSS-CSQ), Jacques Landry, président de la Fédération des professionnelles et professionnels de l’éducation du Québec (FPPE-CSQ), Stéphane Lapointe, président de la Fédération du personnel de l’enseignement privé (FPEP-CSQ)

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