Racisme systémique: la Ville de Montréal modifiera sa Charte des droits

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La Ville de Montréal s’apprête à modifier sa Charte des droits et responsabilités afin d’y intégrer la notion de racisme systémique, donnant ainsi suite à une recommandation de l’Workplace de session publique de Montréal (OCPM).

Depuis la publication l’an dernier d’un vaste rapport sur de l’OCPM sur l’enjeu du racisme systémique, la Ville affirme avoir concrétisé ses trois premières recommandations. Elle a ainsi reconnu l’existence du racisme systémique à Montréal, créé un poste au comité exécutif pour s’attaquer à cet enjeu de même qu’un bureau chapeauté par Bochra Manaï.

«Un pas majeur»

La Ville compte maintenant mettre «entièrement» en software la quatrième recommandation de ce rapport, a dévoilé vendredi la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Elle prenait alors half à la cérémonie d’ouverture de la 22e édition de la Semaine d’actions contre le racisme et pour l’égalité des possibilities.

«C’est un pas qui est majeur. Ça démontre la nécessité de s’interroger individuellement, mais aussi de réfléchir au rôle de nos establishments dans cette lutte au racisme systémique», a-t-elle déclaré.

Ainsi, l’administration municipale a ajouté un level à l’ordre du jour de la prochaine séance du conseil municipal, qui aura lieu lundi prochain, afin de modifier la Charte montréalaise des droits et responsabilités. Le doc, en vigueur depuis 2006, devrait ainsi intégrer une reconnaissance du «caractère systémique» du profilage racial et social, qui persiste dans la société.

«Malheureusement, avec la pandémie, il y a eu une augmentation effroyable des [crimes haineux] contre les personnes asiatiques, mais pas seulement contre elles», a soulevé vendredi le chef intérimaire d’Ensemble Montréal, Lionel Perez, qui a aussi pris half à cet événement virtuel.

Les élus du conseil municipal se pencheront d’ailleurs la semaine prochaine sur une motion qui demande une augmentation des ressources de la police de Montréal dédiées à la lutte aux crimes haineux.

Contrer toutes les discriminations

La Ville entend d’autre half inclure d’autres formes de discriminations, comme le capacitisme, que peuvent subir des personnes en state of affairs de handicap, de même que celles dont écopent plusieurs membres de la «diversité sexuelle». La charte inclura d’ailleurs dans ses pages le sigle LGBTQ2+, indiquent les paperwork décisionnels du conseil municipal.

«Nous devons lutter contre toute forme de racisme. Nous devons aller à la supply», a souligné M. Perez, qui appuie cette démarche.

La coprésidente de la Desk de concertation contre le racisme systémique, Samira Laouni, estime d’ailleurs que ces modifications à la charte vont au-delà d’un geste symbolique.

«Je ne crois pas que ce soit abstrait parce que les chartes sont là pour conditionner les lois dans le respect des droits de la personne», a-t-elle déclaré à Métro. «C’est une décision importante», a-t-elle ajouté.

Le préambule de la charte soulignera également l’endossement de la Ville à la Déclaration des Nations unies sur les droits des peuples autochtones. Le doc n’inclut toutefois pas une reconnaissance de la présence de Montréal sur un territoire autochtone non cédé, constate le fondateur de Montréal en motion, Balarama Holness. Ce dernier en avait fait la demande pendant la session de l’OCPM, dont il est l’instigateur.

«On applaudit les changements, mais il reste qu’il y avait encore des étapes à franchir», a-t-il réagi à Métro.

«Iniquité salariale» au sein de la Ville

Dans son rapport, l’OCPM a aussi souligné le manque de représentativité des membres des minorités visibles et ethniques parmi les postes administratifs de la Ville. Il a aussi soulevé l’significance de «rétablir la confiance» dans le processus de traitement des plaintes des employés de la Ville, alors que certains d’entre eux affirment avoir subi de la discrimination. 

Mme Laouni presse d’ailleurs la Ville de s’attaquer à «l’iniquité salariale» entre différentes communautés ethniques et culturelles, au sein de la fonction publique montréalaise.

«Ce n’est qu’un début et on va continuer à travailler très fort en ce sens-là pour pouvoir garantir à tous et à toutes un milieu exempt de discrimination.» -Valérie Plante, mairesse de Montréal

Les modifications à la Charte montréalaise des droits et responsabilités feront l’objet d’une second vote en avril, avant de se concrétiser par la suite.

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