OTTAWA — Sans shock, le premier ministre de la Saskatchewan arrive à la rencontre des premiers ministres du pays à Ottawa en annonçant qu’il n’a aucune intention de signer une entente pour lutter contre les changements climatiques.
Brad Wall en a contre ce qu’il appelle la taxe sur le carbone. Justin Trudeau a annoncé un prix plancher de 10 $ la tonne de CO2 dès 2018, prix qui grimpera de 10 $ chaque année pour atteindre 50 $ en 2022.
Vendredi, à Ottawa, la rencontre fédérale-provinciale sur le climat devrait aboutir sur un doc d’une trentaine de pages, qui résumera les actions prises jusqu’à présent pour lutter contre les changements climatiques, tout en proposant quelques nouvelles mesures.
Le premier ministre Wall ne veut pas adhérer à pareil doc. Il menace plutôt de traîner le gouvernement fédéral en cour lorsque celui-ci imposera un prix pour le carbone aux provinces qui n’en auront pas déjà fixé un d’elles-mêmes.
Moins bagarreurs, mais tout aussi déterminés à propos d’un autre enjeu — les transferts en santé —, ses collègues des autres provinces doutent qu’on en arrive à une entente dans ce dossier-là au bout des deux heures de dîner qui y sont réservées.
Ce qui n’empêche pas le premier ministre du Manitoba, Brian Pallister, d’insister sur l’urgence de ce file. M. Pallister dit que c’est l’enjeu numéro un pour ses citoyens. C’est le financement de la santé qu’il veut régler au plus vite, pas la query des changements climatiques.
Son homologue de l’Île-du-Prince-Édouard, lui, voudrait qu’Ottawa tienne compte de l’âge moyen de la inhabitants d’une province — le sien est six ans plus élevé que la moyenne du pays — pour fixer les sommes d’argent à transférer. Wade MacLauchlan rappelle qu’une inhabitants plus âgée engendre des coûts plus élevés en santé.
Ce sera la troisième fois que M. Trudeau rencontrera ses homologues des provinces et territoires depuis que son gouvernement a été élu à Ottawa. Le premier ministre du Québec, Philippe Couillard, n’arrivera cette fois qu’en fin de la journée à la réunion. Il doit y prendre half, par téléphone, avant d’y être en personne.
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