PARIS — Une affiliation française qui regroupe les victimes présumées d’un médicament contre l’épilepsie possiblement responsable de graves malformations a déposé mardi un recours collectif contre la pharmaceutique Sanofi.
La présidente de l’Affiliation d’aide aux mother and father d’enfants souffrant du syndrome de l’anti-convulsivant (APESAC), Marine Martin, a dit à l’Related Press que Sanofi dispose maintenant de quatre mois pour admettre sa responsabilité, avant qu’un juge ne se saisisse du file.
La pharmaceutique vend le médicament en query, la dépakine, en France depuis 1967. La substance est habituellement prescrite pour traiter l’épilepsie.
Sanofi a reconnu par courriel avoir été informée de la poursuite, mais elle n’a pas voulu commenter plus avant.
Une étude dévoilée par Le Canard enchaîné a découvert que la dépakine a été prescrite à plus de 10 000 femmes enceintes en France entre 2007 et 2014. Un autre doc dévoilé en février estimait qu’environ 450 enfants exposés au médicament en France, pendant la grossesse de leur mère, sont nés avec des malformations.
Le recours collectif allègue que Sanofi n’a pas informé les utilisateurs correctement des risks pour le foetus, a dit Mme Marin, dont l’affiliation représente quelque 2900 familles.
Elle a ajouté espérer que le recours, qui réclame un dédommagement financier, aidera les familles qui ont déposé des poursuites individuelles contre Sanofi. Les procureurs de Paris ont lancé une enquête préliminaire en septembre.
Le recours collectif concernant la dépakine est rendu attainable par une nouvelle loi adoptée en septembre.
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