Star Wars réinventé

Metro Montreal

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Avec Rogue One: A Star Wars Story, le réalisateur Gareth Edwards est sorti du carcan de la nostalgie pour offrir une œuvre sombre, respectueuse, mais également originale. Le nouveau volet de la populaire franchise sera sur tous les écrans le 16 décembre. Voici nos critiques sous la forme qui définit Star Wars depuis toujours: le côté lumineux et le côté obscur.

Le côté lumineux

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On nous avait prévenu: Rogue One serait un movie placé dans l’univers de Star Wars, mais ce ne serait pas un movie Star Wars. Exit le texte défilant, le emblem de Star Wars et la chanson thème que nous connaissons tous bien.

Et, savez-vous quoi? Ça fait du bien. Gareth Edwards nous offre ici un movie courageux, qui s’appuie beaucoup moins que l’Épisode VII sur la nostalgie et sur les clins d’œil aux movies de la trilogie originale.

Il est quand même ironique qu’un antépisode (prequel), qui raconte la mission secrète pour récupérer les plans de l’Étoile de la mort – nous savons tous où ça s’en va – puisse être plus unique que le movie de J. J. Abrams, supposé relancer une nouvelle saga avec tout l’univers devant lui.

Et pourtant, Rogue One réussit à élargir l’univers de Star Wars, à nous montrer de nouveaux mondes et à nous faire découvrir de tous nouveaux personnages. Ceux qui trouvaient que l’Épisode VII relevait plus du reboot de l’Épisode IV que d’un movie à half entière seront ravis.

Les personnages principaux, Jyn Erso (Felicity Jones) et Cassian Andor (Diego Luna), portent bien le movie, épaulés solidement par Galen Erso (Mads Mikkelsen) et Chirrut Îmwe (Donnie Yen). Le machiavélique et froid Orson Krennic (Ben Mendelsohn) leur tient très bien tête en tant que «gros méchant» principal.

Notre coup de cœur du meilleur nouveau personnage va sans hésitation à l’androïde impérial déprogrammé Okay-2SO, brillamment incarné par Alan Tudyk. Il réussit à rendre attachant un tas de ferraille acerbe sans bouche dont seulement les yeux trahissent l’émotion. C-3PO, tasse-toi de là!

Surtout connu pour Godzilla (2014), Gareth Edwards use dans Rogue One des mêmes coups de pinceaux de la palette des «movies de désastre». Tout est gros et grandiose. Quand ça explose, ça n’explose pas à moitié, disons.

Nous ne pouvons pas (et ne voulons pas) divulguer d’éléments de l’histoire du movie, mis à half ce que les bandes-annonces nous ont déjà dévoilé. Suffit de dire que Rogue One boucle merveilleusement la boucle, et s’emboîte parfaitement dans le début d’Épisode IV.

Bref, ce n’est peut-être pas un «vrai» movie de Star Wars, mais ce premier d’une série de movies dérivés de la saga de cette galaxie lointaine nous met en confiance pour ce qui reste à venir.

Capture d’écran 2015-12-15 à 20.36.29

La cote de Jeff: four sur 5

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Le côté obscur

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Les jedis en herbe risquent d’avoir une shock en se plantant, sabre laser en plastique à la foremost, devant Rogue One: A Star Wars Story. La violence a toujours été présente dans l’univers de Star Wars (nous sommes en plein cœur d’une guerre galactique après tout), mais jamais elle n’a semblé aussi tangible que dans le plus récent volet de la franchise.

Bref, Rogue One ne sera peut-être pas le movie favori des petits Boba Fréchette et des petites Mon Mothma Vadeboncœur de ce monde.

Cela dit, ce changement dans le ton, et surtout dans le contenu, n’est pas nécessairement négatif. Des movies pour faire rêver les enfants, il y en a un paquet dans Star Wars. Qu’il y en ait un qui permet aux followers de jeter un regard plus réaliste sur les atrocités de la guerre, de comprendre que la rébellion n’était pas une unité homogène, infaillible et pure, c’est tant mieux.

Tout n’est pas que tristesse, violence et désespoir dans le movie de Gareth Edwards, qui se mérite un gros morceau de R2D2 pour sa réalisation. On aurait toutefois pris un ou deux discours rassembleurs et inspirants de moins.

L’utilisation d’pictures de synthèse sur des personnages pourrait aussi en faire grincer des dents certains. Sans trop en révéler, disons seulement qu’on a l’impression de se retrouver dans The Polar Categorical ou dans Beowulf l’espace de quelques scènes, ce qui tue le côté immersif de l’aventure. Heureusement, ces moments sont brefs et peu fréquents, mais il est permis de se questionner sur leur pertinence.

Autre petite déception: les présences limitées de Mads Mikkelsen. Il a une significance cruciale dans l’intrigue du movie, mais les scènes le mettant en vedette sont trop rares. On n’a jamais trop de Mads.

Enfin, on termine sur une observe constructive: Darth f*%ing Vader. Le meilleur méchant de l’histoire du cinéma fait davantage qu’un easy cameo et chaque seconde qu’il passe à l’écran est un immense cadeau à tous les followers de la franchise.

Le movie a de petits défauts ici et là, mais peut être considéré comme une belle réussite dans l’ensemble. Maintenant, vivement l’Épisode VIII.

Capture d’écran 2015-12-15 à 20.36.42

La cote de Mathieu: four sur 5


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