WASHINGTON — Le président américain Donald Trump est «incroyablement déçu» de l’entente conclue avec l’Australie en matière d’accueil de réfugiés, a indiqué la Maison-Blanche, jeudi.
Le gouvernement de son prédécesseur, Barack Obama, avait accepté d’accueillir quelque 1600 réfugiés, pour la plupart installés dans des camps en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru. L’Australie finance actuellement l’hébergement de ces réfugiés, mais refuse de leur ouvrir ses frontières.
Selon une supply à la Maison-Blanche, cette entente a été l’objet de dissension lors d’un appel téléphonique entre le premier ministre australien, Malcolm Turnbull, et le président Donald Trump, qui a récemment interdit l’accès aux États-Unis aux ressortissants de sept pays à majorité musulmane. L’appel se serait conclu plus tôt que prévu, après moins de 30 minutes de dialogue.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a laissé entendre que l’entente serait maintenue, mais que ces réfugiés — des musulmans, pour la plupart — seraient soumis à un processus de vérification «extrême». Il a ajouté que le nouveau président était «extrêmement contrarié» d’avoir hérité de cet accord.
Donald Trump a reconnu qu’il se devait de «respecter» les décisions du précédent gouvernement.
«Mais on peut aussi se demander, «& Pourquoi est-ce qu’on fait ça?& »», a-t-il lancé.
L’entretien tendu a soulevé des craintes quant à un refroidissement des relations avec l’Australie, l’un des plus importants alliés des États-Unis, notamment en matière de renseignement.
Le quotidien «The Washington Submit» avait d’abord rapporté que Donald Trump avait qualifié l’accord de «pire entente de tous les temps», accusant son homologue australien de vouloir lui envoyer les prochains responsables d’un attentat à la bombe comme celui du marathon de Boston.
«Croyez-moi. Quand vous entendez parler des appels difficiles que j’ai, ne vous inquiétez pas, a déclaré le président jeudi. Nous devons nous montrer durs.»
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