Une ex-députée du NPD tentera de reconquérir la circonscription d’Outremont

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Afin de reconquérir la circonscription d’Outremont, où siégeait auparavant son ex-chef Thomas Mulcair, le Nouveau Parti démocratique (NPD) mise sur l’avocate de 32 ans Ève Péclet. Elle tentera d’y détrôner la députée libérale, Rachel Bendayan, qui l’avait emporté en 2019 avec 46,2% des voix.

Remédier à la crise du logement et la lutte au réchauffement climatique constitueront les deux priorités de l’ex-députée de la circonscription de la Pointe-de-l’Île.

Votre mandat dans la Pointe-de-l’Île s’est terminé en 2015. Qu’est-ce qui vous pousse à refaire le saut en politique?

Les prochaines élections sont vraiment importantes. Les libéraux ont fait beaucoup de promesses, et aujourd’hui, drive est d’admettre que plusieurs de ces belles paroles demeureront non concrétisées.  Je devais proposer une various aux citoyens : il fallait que je me présente.

Lorsque vous mentionnez de belles promesses du Parti libéral, à quoi faites-vous référence?

Ils sont fiers de présenter des politiques importantes en matière d’environnement, mais d’un autre côté, ils souhaitent acheter un pipeline. Ça me choque : depuis 2019, il n’y a pas d’évolution.

Mon travail d’avocate m’amène à voir certaines problématiques que les gens vivent tous les jours, notamment concernant la crise du logement. Concrètement, il faut des politiques pour aider les citoyens.

Justement, que proposez-vous en matière de logement?

Le nerf de la guerre, c’est l’argent. On constate un manque d’effort politique. La première problématique, ce sont les prix des logements. Notre parti souhaite instaurer une taxe sur la spéculation immobilière de 20%, alors que les libéraux la fixeraient à 1%.

À Montréal, c’est beaucoup trop cher, et on le voit avec toutes les familles qui se sont trouvées à la rue au 1er juillet. Il y a aussi un besoin criant en logements sociaux.

Vous semblez vouloir jouer un rôle essential dans cette crise du logement. Pourquoi estimez-vous être la bonne personne pour le faire?

Comme avocate à vocation sociale, je travaille dans plusieurs cliniques juridiques itinérantes. Je rencontre des locataires qui vivent des conditions extrêmement difficiles tous les jours. Les évictions, les effets de la spéculation immobilière, j’ai pu les constater sur le terrain.

En tant qu’avocate, j’ai remarqué les balises limitées offertes par le système. Le vrai changement, c’est en politique qu’on peut le faire.

Pourquoi choisir la circonscription d’Outremont pour cette élection?

Outremont, c’est chez moi. Je suis née ici, je suis allée à l’école ici et je vis ici. Quand je me suis présentée, Thomas Mulcair était ici, alors on m’a offert de me présenter dans une autre circonscription. C’est un retour au bercail, j’en suis très fière.

C’est une circonscription stratégique pour votre parti, puisque M. Mulcair y a siégé pendant 12 ans. Est-ce que cela représente beaucoup de pression pour vous?

Je sais que j’ai de grosses bottes à chausser, c’est un grand défi pour moi. Mais j’ai fait mes preuves en tant que député. J’ai été élue deux fois présidente de la part Québec du NPD, et je crois avoir fait un bon travail.

Maintenant, c’est le temps de représenter mon monde, et ça me rend surtout fière.

Vous avez perdu vos élections aux mains du Bloc québécois en 2015 et 2019 dans la Pointe-de-l’Île. Qu’avez-vous appris de ces revers?

Perdre, ce n’est jamais facile. Quand on prend la décision de se lancer, c’est pour gagner.

Mais ces années-là m’ont permis de rencontrer des gens, de poursuivre mes études en droit et de devenir avocate. Aujourd’hui, j’ai beaucoup à apporter, plus d’expérience et des idées que j’ai hâte de mettre de l’avant.

Au Québec, le NPD ne compte que le député Alexandre Boulerice dans la circonscription Rosemont-La-Petite-Patrie. Craignez-vous pour l’avenir du parti dans la province?

La santé d’un parti, je la vois surtout dans la qualité des candidats qui se présentent. Et justement, on a une très belle équipe présentement, avec des activistes et des militants impliqués sur le terrain. On a une belle campagne qui nous attend, et les Québécois seront certainement réceptifs à ça.

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