Le syndicat des débardeurs du port de Montréal a fait parvenir à l’Affiliation des employeurs maritimes un avis de grève générale illimitée débutant lundi à 7h. Le milieu économique appréhende «des conséquences désastreuses».
Les débardeurs du port de Montréal, qui sont déjà en grève partielle concernant le temps supplémentaire et les fins de semaine, sont sans conference collective depuis décembre 2018. «Les discussions avec l’employeur achoppent en ce qui a trait aux horaires et à la conciliation travail-vie personnelle», explique le syndicat SCFP 375. Les débardeurs sont au travail 19 jours sur 21, ne bénéficiant que d’une fin de semaine de congé sur trois.
Le syndicat affirme que l’Affiliation des employeurs maritimes «envenime le conflit» en apportant des changements aux horaires de travail des débardeurs, alors que les events étaient toujours en négociation.
«Si l’Affiliation des employeurs maritimes (AEM) ne veut pas de grève, elle a juste à lever ses moyens de pression et le syndicat fera de même. Pas de grève de temps supplémentaire. Pas de grève les fins de semaine. C’est pourtant easy. Nous voulons un retour à la desk de négociation», a déclaré Michel Murray, porte-parole du syndicat SCFP 375.
Le syndicat des débardeurs du port de Montréal a rejeté à près de 100% l’offre patronale lors d’une assemblée générale tenue le 21 mars. Après une grève l’année dernière, une trêve de sept mois était intervenue en août 2020, dans laquelle les events s’étaient engagées à suspendre tout moyen de pression dans le however d’arriver à une entente négociée entre cette date et le 21 mars 2021.
Selon l’Administration portuaire de Montréal, la récente grève partielle a eu des impacts significatifs, même après une seule fin de semaine, qui incluent notamment près de 10 00zero conteneurs cloués au sol et des délais pour les convois ferroviaires. La grève de 2020 a, quant à elle, causé le détournement de 20 navires et 80 00zero conteneurs remplis de marchandises ont été «acheminés vers des ports concurrents ou cloués au sol», selon l’Administration portuaire de Montréal.
Milieu des affaires
Le milieu économique appréhende le déclenchement d’une grève générale illimitée par les débardeurs du port de Montréal et somme le gouvernement fédéral d’intervenir.
«Le pire scénario, celui qu’on craignait tous, vient de se produire. L’avis d’un déclenchement d’une nouvelle grève illimitée, à l’heure même où des milliers de PME ont déjà un genou à terre, est inadmissible», soutient Jasmin Guénette, vice-président des affaires nationales à la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI).
«On lance un appel ultime: les PME ne peuvent pas se permettre de subir les dégâts d’une nouvelle grève. Cela mettra à risque toute l’économie canadienne. Il faut agir et maintenant», ajoute M. Guénette.
«L’annonce d’une grève générale illimitée laisse présager des conséquences désastreuses sur l’économie de la métropole, de la province et du reste du pays, toujours fragilisée par la crise», souligne Michel Leblanc, président et chef de la path de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain. La CCMM évoque des coûts pouvant atteindre 29 tens of millions de dollars pour chaque jour de grève générale.
«Il est totalement irresponsable et inacceptable de laisser un actif stratégique comme le port – qui est essentiel à la chaîne d’approvisionnement d’un nombre necessary d’entreprises québécoises et canadiennes – à l’arrêt de cette façon», ajoute M. Leblanc.
Marc Cadieux, président-directeur général de l’Affiliation du camionnage du Québec, indique pour sa half que son industrie devra procéder à «d’importantes mises à pied» si cette grève se concrétisait.
Je suis très préoccupé par la grève générale illimitée prévue lundi au Port de Montréal et de ses impacts sur la chaîne d’approvisionnement.
L’économie québécoise ne peut se permettre que ce conflit de travail perdure.
Le gouvernement fédéral doit agir rapidement.
— François Bonnardel (@fbonnardelCAQ) April 23, 2021
Le @PortMTL est un service public stratégique pour la relance de notre économie. Ce n'est pas le temps de le paralyser avec une grève. Nos entreprises ont déjà assez souffert de ce conflit de travail. Le gouvernement fédéral doit intervenir rapidement. https://t.co/z3ld51OAb6
— Pierre Fitzgibbon (@MinFitzgibbon) April 23, 2021
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